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Pierre-Simon Fournier, Manuel Typographique, tome II, 1766,
Article I : caractères d'usage ordinaire pour l'imprimerie


I. ARTICLE
contenant les caractères d'usage ordinaire pour l'imprimerie

[Cet article et les suivants, n'ayant pas à proprement parler de texte « à lire »,
sont présentés ici principalement sous forme d'images
(il n'y a pas de page texte associée aux pages images -- voir table des chapitres).
Toutefois, à des fins de recherche en mode texte, les citations choisies par Fournier
pour illustrer les caractères sont données en clair sous ces images et, dans certains cas,
leur source est également donnée entre crochets. J.A.]


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MANUEL
TYPOGRAPHIQUE
I. ARTICLE
Contenant les caractères d'usage
ordinaire pour l'imprimerie


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[Pas de texte]

I
PARISIENNE, ROMAIN

Quand on excelle dans son art, et qu'on lui donne toute la perfection dont il est capable, l'on en sort en quelque manière, et l'on s'égale à ce qu'il y a de plus noble et de plus relevé. Vignon est un peintre, Colasse un musicien, et l'auteur de Pyrame est un poète  mais Mignard est MIGNARD, Lully est LULLY, et Corneille est CORNEILLE.

Après le mérite personnel, il faut l'avouer, ce sont les éminentes dignités et les grands titres dont les hommes tirent plus de distinction et plus d'éclat  et qui ne sait être un ERASME doit penser à être évèque. Quelques-uns, pour étendre leur renommée, entassent sur leurs personnes des pairies, des colliers d'ordre, des primaties, la pourpre, ils auraient besoin d'une tiare : mais quel besoin a BENIGNE d'être cardinal ?

Un honnête homme se paye par ses mains de l'application qu'il a à son devoir, par le plaisir qu'il sent à le faire, et se désintéresse sur les éloges, l'estime et la reconnaissance qui lui manquent quelquesfois.

II
PARISIENNE, ITALIQUE

Qui peut, avec les plus rares talents et le plus excellent mérite, n'être point convaincu de son inutilité, quand il considère qu'il laisse, en mourant, un monde qui ne se sent pas de sa perte, et où tant de gens se trouvent pour le remplacer 

Combien d'hommes admirables, et qui avaient de très beaux génies, sont morts sans qu'on en ait parlé ! Combien vivent encore dont ne parlera jamais !

Quelle horrible peine à un homme qui est sans prôneurs et sans cabale, qui s'est engagé dans aucun corps, mais qui est seul, et qui n'a que beaucoup de mérite pour toute recommandation, de se faire jour à travers l'obscurité où il se trouve, et de venir au niveau d'un fat qui est en crédit !

Les hommes sont trop occupés d'eux-mêmes pour avoir le loisir de pénétrer ou de discerner les autres : de là vient qu'avec un grand mérite, et une plus grande modestie, on peut être longtemps ignoré.

[Sources :
I : La Bruyère (Lully est Lully?)?
II : La Bruyère, Les caractères, Du mérite personnel, paragraphes mélangés?]


Folios 2-3

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1 folio 4
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H.D.
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III
NOMPAREILLE

IV
NOMPAREILLE
[italique]

Lorsque l'on considère les biens et les maux que l'éloquence fait dans le monde, il est difficile de juger si elle est plus utile que dommageable, et si l'on n'a pas lieu de regretter cette bienheureuse simplicité des premiers fidèles, où les hommes s'exprimaient avec un langage grossier, mais sincère, et qui était toujours une image fidèle de leurs sentiments.

L'artifice des paroles n'était point nécessaire, dans un temps où l'avarice ni l'envie n'étaient pas connues, et où l'envie ni la haine, ni tant d'autres passions qui troublent maintenant la société civile, n'avaient pas encore infecté le cœur humain.

Comme la vertu toute simple et dépourvue du secours de l'éloquence est presque inutile aux autres et à soi, aussi l'éloquence qui n'est pas accompagnée de la vertu, traîne souvent après elle l'oppression des particuliers et la ruine de l'État.

Il vaudrait mieux, dit Quintilien, être né muet et ne raisonner jamais, que d'employer sa raison et sa langue à détruire la vérité, à protéger le mensonge et à persécuter l'innocence.

On a vu quelquefois des avocats, pour un faible intérêt, par une animosité secrète, et souvent par une vaine gloire, prêter les armes à la chicane, insulter aux misérables, déchirer la réputation des gens de bien et des personnes même les plus élevées en dignité.

Ces faux orateurs sont vanité, comme cet ambassadeur athénien, d'avoir su parler d'une égale force pour et contre la vérité, d'avoir tourné subtilement à leur avantage les dispositions les plus contraires de la loi.

Entre les désordres que l'éloquence cause, il n'y en a point de si terribles que ceux que fait dans la justice cette licence effrénée de parler, cet air audacieux et décidé d'assurer les choses, de les colorer et de les déguiser comme on veut. Les lois, les ordonnances, toutes nos maximes, en seraient ébranlées jusqu'aux fondements, si les juges ne les soutenaient avec fermeté

La parole n'est faite que pour la vérité. C'est pour l'expliquer et pour la défendre que l'éloquence est instituée : mais il est des vérités que l'on doit cacher, d'autres que l'on doit apprêter avec une grande discrétion.

Un mot tu par sagesse vaut mieux que mille échappés par indiscrétion. Le cœur de l'imprudent est sur ses lèvres, mais la langue du sage est dans le fond de son cœur.

Le plus grand éloge que l'on puisse faire d'un Avocat est la louange que les Romains donnaient à Caton : Qu'il n'avait jamais rien dit en plaidant ni en opinant dans le Sénat, dont il eût sujet de se repentir.

Pour devenir parfaitement éloquent, il faut apprendre à se taire aussi bien qu'à parler. L'air du discours entre normalement dans l'esprit avant le discours même. Pour y entrer efficacement, il ne suffit pas toujours d'avoir raison ; il faut parler d'une manière à faire entendre, à faire goûter la raison.

On décrie, on déshonore en quelque sorte la vérité, en la couvrant des marques ordinaires de l'injustice et du mensonge.

[Source : ]

[Source : ]


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3 folio 6
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V
NOMPAREILLE, GROS ŒIL

VI
NOMPAREILLE, GROS ŒIL

L'homme qui n'aime que soi ne hait rien tant que d'être seul avec soi. Il ne recherche rien que pour soi, et cependant il se fuit, parce que dans il se voit, il ne se voit pas tel qu'il le désire, et qu'il trouve en soi-même un amas de misères inévitables, et un vide bien réels et solides qu'il est incapable de remplir.

Qu'on choisisse telle condition qu'on voudra, et qu'on y assemble toutes les satisfactions qui semblent pouvoir contenter un homme : si celui qu'on aura mis en cet état est sans occupation et sans divertissement, et qu'on le laisse faire réflexion sur ce qu'il est, cette félicité languissante ne le soutiendra pas ; il tombera par nécessité dans des vues affligeantes de l'avenir, et si on ne l'occupe hors de lui, le voilà nécessairement malheureux.

Aussi la principale chose qui soutient les hommes dans les grandes charges, d'ailleurs si pénibles, c'est qu'ils sont sans cette détournés de penser à eux.

Qu'est-ce autre chose d'être surintendant, chancelier, premier président, que d'avoir un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés, pour ne leur pas laisser une heure dans la journée où ils puissent penser à eux mêmes. Et quand ils sont dans la disgrâce, et qu'on les renvoie dans leurs maisons de campagne, où ils ne manquent ni de biens ni de domestiques pour les servir, ils ne laissent pas d'être misérables, parce que personne ne les empêche plus de penser à eux.

De là vient que les hommes aiment tant le bruit et le tumulte du monde, que la prison est un supplice si horrible, et qu'il y a si peu de personnes qui soient capables de souffrir la solitude.

Les hommes ont un instinct secret qui les porte à chercher le divertissement de leur misère continuelle. Ils ont un autre instinct secret qui reste de la grandeur de leur première nature, qui leur fait connaître que le bonheur n'est que dans le repos.

[Source : Pascal, Pensées, XXV: Misère de l'homme ]

[Source : ]


Folios 6-7

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5 folio 8
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VII
MIGNONNE, PETIT ŒIL

VIII
MIGNONNE, PETIT ŒIL

[Source : Pascal, Pensées, LXXVI]

[Source : Pascal, Pensées,]


Folios 8-9

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7 folio 10
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IX
MIGNONNE, GROS ŒIL

X
MIGNONNE, GROS ŒIL

[Source : ]

[Source : ]


Folios 10-11

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9 folio 12
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XI
PETIT-TEXTE ORDINAIRE

XII
PETIT-TEXTE ŒIL MOYEN

[Source : ]

[Source : ]


Folios 12-13

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11 folio 14
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XIII
PETIT-TEXTE, GROS ŒIL

XIV
PETIT-TEXTE, GROS ŒIL
dans le goût hollandais

[Source : ]

[Source : ]


Folios 14-15

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F e u i l l e t e r
13 folio 16
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XV
PETIT-TEXTE

XVI
GAILLARDE, PETIT ŒIL

[Source : ]

[Source : ]


Folios 16-17

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15 folio 18
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XVII
GAILLARDE, PETIT ŒIL

XVIII
GAILLARDE,
dans le goût hollandais

[Source : ]

[Source : ]


Folios 18-19

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F e u i l l e t e r
17 folio 20
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XIX
GAILLARDE, GROS ŒIL

XX
GAILLARDE, GROS ŒIL

[Source : ]

[Source : ]


Folios 20-21

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19 folio 50
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XXI
PETIT-ROMAIN ORDINAIRE

XXII
PETIT-ROMAIN, ŒIL MOYEN

[Source : ]

[Source : ]


Folios 50-51

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F e u i l l e t e r
21 folio 72
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LII
GROS-TEXTE POÉTIQUE

LIII
GROS-TEXTE POÉTIQUE
[italique]

L'exactitude et la justesse du raisonnement sont absolument nécessaires dans la profession d'avocat.

Un ancien poète a nommé les avocats qui raisonnent mal le poison des lois parce qu'ils en infectent la source ; et ces corupteurs sont d'autant plus à craindre qu'ils ont plus de génie, et que l'expérience semble leur avoir donné plus d'autorité.

Un avocat, après avoir consacré sa voix au public, ne peut être l'organe de la passion des particuliers. Il doit plus à la raison, qui est le bien commun de tous les hommes, qu'à la défense de ses parties. L'intérêt de la justice est préférable à celui des plaideurs, et il serait honteux de leur vouloir faire gagner leur cause, si la vérité perdait la sienne.

[Source : ]

[Source : ]

[Folios à saisir]


Folios 72-73

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51 folio 80
72 H.D. 73
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LXXIV
TRISMÉGISTE

LXXV
TRISMÉGISTE
[italique]

Le soleil, ainsi que la mort, ne se peut point regarder fixement.

Chacun a sa façon de s'exprimer qui vient de sa façon de sentir.

[Source : La Rochefoucauld, Maximes, no26]

[Source : Marivaux, Le paysan parvenu, 1re partie, paragr. 10]

[Folios à saisir]


Folios 80-(81)

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73 folio 81
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LXXXII
GROSSE NOMPAREILLE

[Voir Article II, folio 81]

Dis peu.

[Source : ]