Manuel typographique de Fournier, tome I, 1764
chap. XXXIV, p. 222-223.

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222
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XXXIV — Du fourneau à fondre le métal


#Du fourneau à fondre le métal

Ce fourneau est composé de terre à potier. Il a vingt à vingt-deux pouces de long, huit à neuf de large, sur environ quatorze de haut du côté du boisseau. Sur ce boisseau est posé la cuillère, dont le diamètre est partagé par deux ou trois séparations propres à contenir séparément le métal. Le fourneau est partagé horizontalement dans toute sa longueur par une tablette ou séparation, au bout de laquelle est une grille aussi de terre, pour donner de l'air au feu et faire brûler le bois par le bout en cet endroit, qui est sous la cuillère. Le dessous de cette séparation ou tablette est le cendrier, et sous le dessus est couvert en forme de petit four. À côté du boisseau est une ventouse, sur laquelle on pose un tuyau de tôle qui attire la fumée et la conduit dehors par la fenêtre ou par la cheminée.

#Voilà quel est le fourneau dont on fait usage ordinairement. J'ai fait quelques changements à ceux qui servent dans ma fonderie, dont on verra ci-après la figure parmi les planches. La patte ou couverture du fourneau est entièrement couverte depuis la boisseau jusqu'à l'entrée, que j'ai fait fermer d'une porte de tôle. Par ce moyen, une buche sciée en deux y est cachée en entier, le feu est plus concentré, et l'on ne voit ni le bois, ni le feu, ce qui rend cette sorte de fourneau plus sûre contre les accidents du feu, plus propre et d'un meilleur usage.



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