Extrait de Colloque sur l'Histoire de l'Informatique en France, Actes édités par Philippe Chatelin, 2 volumes (461+428 p.), tome 2, p. 7-30 ; Grenoble, mars 1988 ; ISBN 2-9502887-0-7

C'est la faute à l'ordinateur
ou le mythe des ordinateurs
perçu au travers des dessins humoristiques
Jacques André
Irisa/INRIA-Rennes

Résumé. On montre comment les dessins humoristiques liés aux ordinateurs sont témoins de la façon dont le grand public français voyait l'informatique avant l'ère de la micro-informatique. Ces dessins sont autant d'illustrations du « mythe de l'ordinateur ». Plusieurs thèmes peuvent se dégager : les « monstres » ou les « dictateurs », l'anthropomorphisme, mais aussi l'incompréhension, la méconnaissance, la crainte.

CARTOONS AND THE MYTHICAL COMPUTER – Abstract "Cartoons about computers" are examined. It is shown that they are a good witness to the mythical computer. More than 70 cartoons (including french ones) are analysed. Some keywords are exhibited, such as anthropomorphism, lack of comprehension, fear. This is less true since micro-computer time.

Introduction

A chiId of six could do it (« Un enfant de six ans en ferait autant » !), telle était le nom d'une exposition à la Tate Gallery à Londres en 1973 consacrée à la vision de l'art moderne qu'avaient les dessinateurs humoristiques, et par là le grand public. La méme exposition mériterait d'être refaite au sujet des ordinateurs.

Les cartoons about computers(1) ont fait l'objet de quelques rares études aux Etats-Unis ou en Angleterre(2). Jusque plus ample informé il n'en existe pas d'équivalent en France(3). Pourtant il y a matière à étudier ces dessins humoristiques qui permettent souvent de déceler la vision qu'avait le grand-public de ces ordinateurs au début de la seconde moitié de ce siècle. Nous avons commencé une telle étude, d'avantage sociologique qu'informatique. dont, après avoir présenté les sources, nous tirerons quelques clés et questions pour un prolongement de cette analyse. A noter que nous nous limiterons à ce qui s'est fait en France, devant bien sûr nous référer parfois à des dessins américains tout comme toute étude d'histoire de l'informatique doit bien se référer à ce qui s'est fait aux USA. Par ailleurs nous nous limitons ici au seul hardware, n'abordant qu'in fine le problèmes des logiciels (et en particulier les langages) et celui des « programmeurs ». Enfin nous supposons connues du lecteur les grandes lignes de l'histoire de l'informatique (voir par exemple [5] [6]).

Les sources

Comme beaucoup d'informaticiens, j 'ai longtemps eu sur la porte ou sur le mur de mon bureau tel ou tel dessin humoristique. Puis un jour j'ai décidé de les collectionner de façon plus sytématique. Bien que cette collection (aujourd'hui plus d'un millier de dessins) n'ait pas été faite de façon systématique, on peut classer les dessins selon leurs origines :

La presse spécialisée en informatique

En France, pas plus qu'aux USA d'ailleurs(4), les revues « académiques », comme l'ancienne RAIRO publiée par l'AFCET chez Dunod et reprise aujourd'hui par TSI, ne sont pas vraiment faites pour recevoir des dessins(5). Par contre les revues plus commerciales, les mensuels des années 70 puis les hebdomadaires d'aujourd'hui font toujours place à quelques dessins, soit en illustration d'un article donné, soit de façon plus indépendante(6), soit pour leur couverture. En général, les rédactions font appel à un dessinateur qui reste attaché au journal un certain temps. Ainsi 01-Hebdo fait-il appel au seul Zevar tandis que des magazines comme lnformatique et Gestion ont fait appel à Soulas, Temps-Réel à Gautier ou Cardon, Le Monde Informatique à Ponto, Cointe, Mesen, etc. Même si ces dessinateurs sont sûrement des habitués (voire des professionels) de l'informatique(7), ils montrent une certaine image des ordinateurs, sans doute plus à jour que celle des dessinateurs des journaux grand public, mais toute aussi intéressante avec quelque recul. C'est donc la première source de nos dessins.
il faut aussi citer une certaine presse, comme Terminal, orientée politiquement ou écologiquement, qui fait appel à des dessinateurs moins informatisés et plus politisés et sans doute plus grand-public (exemple : figure 55).

La presse générale

A priori, elle est beaucoup plus intéressante puisque les dessins ont été faits par des non-spécialistes de l'informatique pour des non-spécialistes de l'informatique. Toutefois les dessins consacrés aux ordinateurs y sont quand même assez rares. La presse quotidienne fait maintenant régulièrement appel à des dessinateurs, mais ceux-ci sont plutôt  «politiques » (par exemple Faizan au Figaro, Konk , Plantu, etc. au Monde, etc.). Les dessins d'ordinateurs n'y apparaissent donc qu'en des circonstances exceptionnelles (par exemple Le Sicob). La presse hebdomadaire par contre est plus riche et des dessinateurs comme Folon, Gourmelin, Sempé etc. y voient leurs dessins publiés pour illustrer tel ou tel article, tandis que le Canard enchaîné a souvent été amené à illustrer des problèmes du « Plan Calcul ». Enfin, il existe une certaine presse qui consacre une page entière à des dessins humoristiques (par exemple La Vie Catholique il y a quelques années encore), mais il s'agit souvent de reprises de dessins parus déja ailleurs.

La presse spécialisée en humour ou en dessin

Assez paradoxalement. la presse française spécialisée en humour (qu'il s'agisse du Hérisson ou de Charlie Hebdo !) est très décevante point de vue ordinateurs : ou bien elle reprend d'anciens dessins, ou bien elle ignore ce domaine... Quant aux BD, et suttout celles de science fiction, la place de l'ordinateur y est plutôt rare(8), soit qu'il est complètement intégré (et invisible) dans des vaisseaux intersidéraux, soit qu'il en est absent...
De nombreux ouvrages paraissent actuellement en reprenant des dessins humoristiques de la presse. Zevar, puis Mesen, Ponto et Cainte ont désormais le droit à cet honneur pour leurs dessins d'ordinateurs parus respectivement dans 0l-Hebdo [9] et Le Monde Informatique [11].

Les publicités

Une autre source consiste à étudier le matériel publicitaire : affiches(9), les annonces dans la presse ou les publicités expédiées aux professionels(10), voire les spots télévisés(11).

Les livres

Certains ouvrages d'informatique sont parfois illustrés de dessins(12).

Problèmes de diachronie

Le fait qu'un dessin paraisse telle année dans telle revue ne signifie pas qu'il ait été dessiné cette armée là : il a pu être repris d'une autre revue, ou inspiré par un autre dessin(13). Mais ce qui reste intéressant c'est que tel journal publie avec un certain retard, et donc avec un certain consentement tacite. tel dessin où l'ordinateur a un look périmé(14).

Générations d'ordinateurs et dessins humoristiques

Il est de coutume de faire entrer les ordinateurs dans des « générations ». Disons de suite que les changements de générntions ne transparaissent guère dans les dessins d'ordinateurs, sauf bien sûr ceux faits a fortiori comme celui de Zevar (en 1986, figure 7) où d'ailleurs l'ordinateur est toujours le même(15). il nous semble par contre que l'on puisse distinguer en gros ces générations dans les dessins d'ordinateurs, classables comme suit :

  1. Un période préhistorique, à laquelle appartiennent des dessins aussi rares qu'intéressants puisque décrivant les tout premiers ordinateurs comme ACE. Les plus vieux de ces dessins semblent bien être ang1ais [3] : 1946 (figure 1), 1953 et 1955 (figure 2). Aux Etats-Unis aussi, dès 1946, parait un premier cartoon, mais apparemment il s'agit plutôt d'un robot (figure 3 citée par [2]). Il semble qu'il faille attendre 1953(figure 4) pour voir un ordinateur. Je n'ai pas trouvé trace de dessins français de cette époque (disons d'avant 1965)(16). A cette classe, on peut ajouter certains dessins de la même période (figure 5) et d'autres beaucoup plus récents (figures 8 et 9), où l'ordinateur n'est vu que comme un gros appareil électrique (transformateur. moteur, etc.) muni de cadrans à aiguilles, d'interrupteurs. d'écrans parfois et d'un pupitre de commande. Si l'on conçoit qu'au début des années 50 les dessinateurs n'aient pas eu accès aux salles machines des ordinateurs top secret de première génération, il serait quand même curieux que ce fut le cas de Sempé en 1975 (figure 9) ou qu'en tout cas il n'ait vu aucune illustration d'ordinateur. Ses dessins sont donc mytbiques.
  2. Une seconde classe est celle où l'ordinateur est muni d'au moins -un des « attributs » caractérisant l'informatique : ruban perfore, cartes perforées, listings en papier accordéon, ou bande sur lequel l'ordinateur écrit ses réponses (ce qui n'est pas sans faire penser au mythe du Golem [10] et les dérouleurs de bande magnétique. Comme ceux de la classe précédente, ces ordinateurs sont souvent peu ressemblants aux vrais (figure 27) ; ils sont parfois munis d'éléments « bizarres » (pédales de la figure 10 écrans cathodiques de la figure 20, antennes de la figure 11, cadrans à aiguilles de la figure 22, flèches de la figure 28, etc.). D'autres par contre sont dépouillés et un seul de ces attributs (souvent le dérouleur de bande ou le listing) suffit à montrer qu'il s'agit d'un ordinateur. Ces attributs peuvent être très schématiques (figures 25, 26, 35 par exemple) ou au contraire très minutieux (figures 29, 73, 38), Cette classe de dessins a duré du début des années 60 au milieu des années 80 ; elle montre le retard des dessinateurs car ces dessins correspondent en fait en gros aux ordinateurs de la seconde génération (style IBM 650, peut être IBM 1401).
  3. Un troisième classe correspond aux dessins présentant non plus l'ordinateur comme la machine unique, mais une salle machine, ou des éléments distincts. En particulier l'apparition des terminaux (où travaille le programmeur et non plus la présence du seul pupitre de la génération précédente) correspond à cette période. Voir par exemple les figures 47. et pratiquement toutes celles de [9]).
  4. Enfin une dernière classe correspond d'une part à l'invasion de la micro-informatique et au développement des stations de travail, ou terminaux intelligents. Voir la figure 47 et beaucoup des dessins de Mesen [11] où les connexions sont aussi importantes que l'ordinateur lui même (d'ailleurs souvent confondu avec l'écran et le clavier). J'ai signalé dans [12] combien l'avènement de la micro-informatique a modifié le style des dessins d'ordinateurs, du moins de micro-ordinateurs, et de leurs usagers.

Nous allons à présent voir quelques points indépendamment de cette notion de chronologie.

Anthropomorphisme

L'anthropomorphisme est l'une des premières évidences qui ressort de nombre de ces dessins. C'est la forme la plus facile à dessiner du mythe ordinaleur=cerveau. Cet anthropomorphisme prend plusieurs aspects, parfois antagonistes. Considérons d'abord les gros ordinateurs :

  • L'anthropomorphisme le plus simple est celui où l'ordinateur est représenté avec une forme humaine, allant jusqu'à devenir robot. Deux clichés sont particulièrement abondants : un dérouleur de bandes magnétiques (celles-ci jouant le rôle des yeux) auquel on ajoute artificiellement bras et mains (voir figures 35,  40, etc.), et maintenant la console ou le terminal qui forme la tête. A noter plusieurs dessins où l'intérieur de l'ordinateur possède des organes (cerveau, intestins...) humains (figure 33). Cet ordinateur est souvent vu au masculin (ex.  figure 42), et de façon beaucoup plus rare au féminin ( figures 41) !
    De façon plutôt antagoniste, l'être humain est parfois représenté avec les attributs caractéristiques de l'ordinateur : cartes ou rubans perforés, dérouleurs de bandes magnériques, etc, (voir  figures 31, 32).
  • Une autre fonne d'anthropomorphisme est celle où l'ordinateur a un comportement humain. Plusieurs apsects sont à citer :
    1. L'ordinateur est un dieu, un savant, un génie (voir figures 21,  30).
      Et de façon antagoniste, un savant ou un polytechnicien sont représentés comme étant des ordinateurs (figures 35, 36).
    2. De façon opposée, l"ordinateur n'est qu'un homme : il peut être malade (figures 3438), il a besoin de se faire psychanalyser (thème très fréquent de dessins ! par exemple figures 62), il triche aux cartes ou aux échecs, il est limité dans ses moyens (figure 24) etc.

Alors que le gros ordinateur est plutôt austère ou alors qu'il dérange, le micro-ordinateur par contre est beaucoup plus convivial, souriant (exemple figures 45, 46). Par ailleurs, on ne sait plus très bien si c'est l'homme qui est un micro-ordinateur ou le contraire : il y a osmose ou coopération (figure 39).
Cette image vient bien sûr du fait que le micro fait partie de la vie de tous les jours [12], qu'il est même objet de consommation courante (figures 72, 73).

Enfin il faudrait citer quelques cas où l'ordinateur est ravalé au rang de l'animal. (exemple figures 3743).

Machine électrique ou magique ?

Une chose est assez curieuse : l'importance de l'électricité. Nous avons déja signalé la confusion, déja ancienne il est vrai, entre ordinateur et machine électrique ( figures 5 et  9 par exemple). Mais il est frappant de voir le nombre très important de dessins où « la prise de courant » est clairement indiquée (voir figures 14, 27, 43, 45, 47, 50, 73, etc.), et ce même de nos jours(17). Or il me semble que les dessins humoristiques liés à la télévision ne montrent que rarement la prise électrique des postes. Mais quelques dessins particulièrement nets montrent que l'électricité pour un ordinateur c'est la vie (figure 49), l'intelligence, voire Dieu (figure 52) ce qui est encore une forme d'anthropomorphisme. Ces dessins montrent aussi qu'en fait on ne sait pas comment marchent ces ordinateurs, qu'il y a en eux autant de mystères que dans l'existence...

En tout cas l'ordinateur est souvent en panne (figures 1416,  51) ou bon à jeter à la poubelle (figure 73), ce qui est quand-même rassurant pour nous humains.

Mais comment ça marche ?

Une autre caractéristique des dessins d'ordinateurs, c'est le grand nombre d'entre eux qui posent la question « Comment ça marche », souvent sous la forme « mais qu'y-a-t'il donc dedans ? ». Les réponses données par les dessinateurs ont souvent beaucoup d'humour (figures 19, 20, 22, 23 33, etc.),
Mais elles prouvent aussi l'incompréhension et la méconnaissance du fonctionnement des ordinateurs !

Autres thèmes

Ce congrès étant en priorité consacré au hardware, nous nous sommes surtout intéressé dans cette présentation à l'aspect « physique » des ordinateurs dans les dessins humoristiques. Il y aurait bien d'autres choses à y analyser. Citons quelques exemples :

  • Logiciels et languages. Si Zevar (figure 7) résume assez bien l'évolution des langages, les dessinateurs moins professionels quant à eux ont très longtemps perçu les ordinateurs comme s'exprimant par rubans ou bandes perforées et parlant un langage complètement abscons au demeurant à peu près réel (binaire(18), codes, chiffres, organigrammes, maths, circuits etc. voir figures 15, 59, 62 63, 64, 68,...) et que parfois seul un « savant » peut traduire : « Il dit ... » (voir figure 13).
    Bien sûr les programmeurs (voire les humains) s'expriment entre eux dans ces mêmes langages abscons (figures 57, 58, 59, 61).
    Mais, même dans la presse spécialisée, les vrais langages de programmation ont rarement inspiré les dessinateurs ; sauf à quelques exceptions (figure 66). La tour de Babel par contre sert à des couvertures de revues et s'applique aussi aux normes de réseaux par exemple (figure 65).
    Avec la micro-informatique, les ordinateurs parlent en langue naturelle (sur écran ou avec des bulles à la BD, exemples (figures 37, 45, etc.). Et des mots tels que « algorithmique » ou « Basic » deviennent aussi naturels et familliers que « calcul » ou « dictée » chez le français moyen (figure 67).
  • Le programmeur a beaucoup évolué aux. yeux des dessinateurs. Dans les premières décennies. le programmeur est un savant ou un fou (figure 1, 19, 24, etc.). Ses relations avec l'ordinareur sont toujours conflictuelles (figures 12,16, 17, 18, 24), du moins avant l'rrivée de la micro-informatique où au contraire la convivialité devient copinage (figure 45), enfin souvent (voir figure 48). Toujours dans la série « antagonismes », l'ordinateur est piloté par un savant ou ... par une femme de ménage, un flic ou toute autre personne a priori inculte (figure 53...).
  • Anachronismes Autre forme d'antagonisme. les anachronismes où l'on voit un ordinateur chez Hermione, chez des moines, etc. (voir figures 68, 69) et en micro-informatique figures 70 et 71 !). Sans doute besoin de se reférer à des repères connus.
  • etc.

Conclusion

Il y aurait donc encore beaucoup à dire sur tous ces dessins. Un sociologue, Erik Neveu. à qui j'ai montré les dessins qui suivent. m'a fait la remarque suivante : « Je suis très frappé par la dimension de crainte qui ressort de beaucoup d'images : volonté de banaliser l'ordinateur en montrant qu'il ne contient que des choses banales (placard, vin), allusion à son impuissance face aux grands problèmes métaphysiques (poule et œuf. Dieu), ou tout ce qui relève de ses usages pour un contrôle social. On sent une volonté de se rassurer. »

Nous pensons ainsi avoir montré, au travers de certains de ces petits dessins, le mythe de l'ordinateur super-cerveau. mais aussi l'incompréhension des dessinateurs et donc du grand public. Et nous espérons surtout avoir attiré l'attention des sociologues sur une voie d'étude...

Notes

  1. On utilisera désormais le mot « dessin » pour désigner cc que l'on appelle en français indifféremment « petit dessin », « dessin humoristique », « caricature », etc. c'est-à-dire tout dessin à la plume, au crayon. plus rarement à l'aquarelle dont la fonction est de faire rire ou sourire (et parfois pleurer), ou d'illustrer. Ces dessins sont en général l'œuvre de professionels.
  2. Outre le Colossal Computer Book [1] qui fait allusion à une thèse introuvable d'un Ron Anderson sur ce sujet à l'Université de Minesota, on ne peut guère citer qu'une récente étude aux Etats-Unis parue dans les Communications of the ACM [2] et une en Angleterre [3].
  3. Où il existe cependant une certaine littérature scientifique sur la sociologie du savant. Voir par exemple [4].
  4. Les Communications of the ACM et IEEE computer par exemple n'ont publié des cartoons que de façon tout à fait exceptionnelle.
  5. Ce qui ne les empêche toutefois pas d'avoir un certain humour en publiant, par exemple, un pseudo article scientifique, signé Jean Marie Pendibidu. sur le « Réseau Thérèse » (TSI-Technique et Science Informatiques, vol. 1, no3. p. 253-258. 1982).
  6. Reprenant en celà la mode lancée par Datamation aux USA qui a systématiquement publié, depuis sa création en 1957, un ou deux dessins, et les a plusieurs fois regroupês en albums, par exemple [7].
  7. Le nom de Zeva flaire le RAZ « Remise A Zéro » des premiers langages d'assemblage ! et ses personnages de pupitreurs, opérateurs ou autres programmeurs prouvent de sa part une grande habitude des salles machines à la IBM-360. De même pour Gautier. Par contre Mesen est sûrement plus mêlé aux milieux universitaires ou en tout cas de l'intelligence artificielle où l'ordinateur est presque absent au profit de terminaux « intelligents » ou branchés !
  8. Il faut bien sûr mettre à part une BD pédagogique consacrée à la structure des ordinateurs [8].
  9. Celles de Folon, « Les autruches ne vont pas au Sicob », sont célèbres et ont incité divers constructeurs ou SSCI à utiliser les services de ce dessinatcur.
  10. Dès 1969, certaines entreprises. comme Ordina, ont eu l'idée de demander à des dessinateurs contemporains leur vision de l'ordinateur (voir figure 8 par TIM par exemple).
  11. La femme de ménage se débarrassant par la. fenêtre des matériels de buteautique (Xerox fin 1986) n'est qu'une réactualisation du mythe « les ordinateurs sont accessibles même aux ignards comme les flics, les militaires ou les femmes de ménage (voir figures 53, 54, 55, 56, etc.) !
  12. Par exemple Basic compurer games (David. H. Ahl ed.), Creative Computing pub., Morristown USA. 1976; A Fortran Coloring Book by Dr. Kaufman, MIT Press. 1978 ; les ouvrages de la collection Informatique aux Presses Polytechniques Romandes, etc.
  13. On retouve par exemple sous la plume de plusieurs dessinateurs la méme vision d'un ordinateur muni d'un bras robotique et qui déplace sournoisement une pièc:e d'un échiquier pendant que son partenaire humain a le dos tourné. Qui a copié qui ?
  14. Par exemple, Il est assez surprenant de voir qu'en 1982 une revue de professionnels comme Ordinateurs publie un dessin de l'américain Cork. daté de 1965 (figure 20) même si ce dessinateur a beaucoup d'humour (ce qui explique probablement la large diffusion tardive de ses dessins en France).
  15. Les logiciels et surtout les programmeurs évoluent par contre beaucoup dans ce dessin. D'ailleurs Zevar a beaucoup plus peint les habitués des salles machines que les dites machines ! Voir  [12].
  16. Je remercie toute personne pouvant me signaler des dessins de cette époque et même tout autre dessin d'intérêt. Voit figure 6 !
  17. Les réseaux font ces jours-ci dans la presse spécialisée l'objet de nombreux dessins jouant sur les « cconnections » [11][12],
  18. A citer aussi beaucoup de dessins où l'ordinateur est assimilé à un boulier chinois (figure 51, 59).


Bibliographie

  1. David H. Ah1 (ed.), The Colossal Computer Cartoon Book, Creative Computing Press, Morristown, NJ. USA. 120 pages, 1977. [Cet ouvrage est aujourd'hui en ligne : http://www.atariarchives.org/cartoon/]
  2. W.M. Matthews and K. Reifers, « The computer in Cartoons: a Retrospective from 'The Saturday Review" », Communication of the ACM, vol. 27, no11, p. 114-119, Novembre 1984.
  3. Greg Michaelson. « Early computer cartoons », Computer Bulletin, p. 22-24, Décembre 1986.
  4. Erik Neveu, L'idéologie dans le roman d'espionnage, Presses de la F.N.S.P., Paris 1985.
  5. René Moreau, Ainsi naquit l'lnformatique, Dunod éd. 1983.
  6. Robert Ligonnière, Préhistoire et histoire des ordinateurs, Robert Laffon éd. 1987.
  7. Jack Moshman (ed.), Faith, hope and parity, An anthology of selected humor from Datamation Magazine, Thomson Book Company, Washington DC, USA, 192 pages, 1966.
  8. J. Petit, Les aventures d'Anselme Luturlu : l'Informagique éd, Belin, 1980,
  9. Zevar, Les ordinateurs ... bonjour, Editions Tests, Paris 1984.
  10. André Robinet, Le défi cybernétique – L'automate et la pensée, NRF-Gallimard. 1973, 234 pages.
  11. Ponto, Cointe et Mesen, Y' a un bug !, (J.P. Cahier ed,). Le Monde Informatique, Neuilly 1987, 96 pages,
  12. Jacques André, « Dessins humoristiques et informatique », TSI-Technique et Science Informatique, vol. 7, no3, 1988, p. 262-266. [fichier pdf 615 Ko].

Planche 1

Planche 2

Planche 3

Planche 4

Planche 5

Planche 6

Planche 7

Planche 8

Planche 9

Planche 10

Planche 11

Planche 12

Planche 13

Planche 14

Planche 15 et dernière

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